« L’éducation pour tous n’est pas une question qui concerne exclusivement les pays en développement, » a déclaré Mme Irina Bokova, Directrice générale de l’UNESCO, lors de la session d’ouverture d’une Réunion consultative sur « La promotion du droit des enfants roms à une éducation de qualité » (UNESCO, 7 avril). Elle a présenté l’éducation des enfants roms comme « l’un des défis éducatifs les plus importants pour les sociétés européennes ».
S’adressant aux délégués, représentants ministériels et experts de huit pays d’Europe centrale et orientale (Bulgarie, Croatie, Hongrie, Roumanie, Serbie, Slovaquie, Slovénie et Ukraine) ainsi qu’aux représentants du Conseil de l’Europe et de la Commission européenne, la Directrice générale a souligné que « l’exclusion et la marginalisation s’imposent partout, à différents degrés, y compris au cœur de l’Europe. » Mme Bokova a également indiqué apporter son soutien à la stratégie de l’Union européenne récemment annoncée pour améliorer la situation critique des Roms.
M. Qian Tang, Sous-Directeur général de l’UNESCO pour l’éducation, a affirmé que le droit des Roms à une éducation de qualité était l’une des grandes priorités de l’UNESCO et que cette question était essentielle en termes de qualité et d’équité des systèmes éducatifs.
Avec une population qui, selon certaines estimations, serait comprise entre 8 et 12 millions, les Roms composent la plus grande des minorités européennes. De nombreux obstacles les empêchent d’exercer leur droit à l’éducation. La faiblesse des taux de scolarisation est un problème courant et la ségrégation à l’école a entraîné une faible assiduité et des taux d’abandon élevés.
Pendant la consultation, l’éducation des enfants roms a été présentée comme un problème juridique, une question de valeurs ou un sujet lié à l’intégration. Elle a permis de comprendre les obstacles qui entravent l’accès des enfants roms à une éducation de qualité : la pauvreté, la langue, les différences culturelles et les rôles traditionnellement dévolus à l’un et l’autre sexe qui empêchent les filles, en particulier, de bénéficier de l’exercice de leurs droits.
UNESCO11.04.2011
Bien à vous,
Morgane BRAVO
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